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samedi 29 septembre 2012

Au fil de l'eau en pays Wallon.

Des corons du XVIIIéme siècle sont notre point de chute pour cette sortie dominicale, dans la Province du Hainaut Belge. Pour assurer une professionnalisation de la main-d’œuvre et pour l’attacher au charbonnage, la Direction fusionne les lieux de production et les lieux de vie. Elle entreprend en 1838 la construction d’une cité pour attirer par l’appât du logement une main-d’œuvre devenue indispensable avec l’ouverture prometteuse du puits Saint-Emmanuel. La cité reprend l’idée du complexe urbanistique au service de l’industrie fondé par Henri-Joseph Degorge au Grand-Hornu. Des conceptions utopistes (amélioration de la condition ouvrière, communautarisme) et utilitaires (rendement et surveillance) s’allient dans les manœuvres des capitaines de l’industrie qui regorgent d’inventivité dans la gestion des ressources humaines. Des complexes similaires s’érigent dans les bassins industriels européens (Familistère de Godin à Guise, chocolaterie de Menier à Noisiel, filatures d’Owen à New Lanark…) ou parfois, ne dépassent pas les frontières de l’imaginaire de quelques utopistes (Morris, Charles Fourier, certaines parties du projet de Claude-Nicolas Ledoux…).
162 maisons ouvrières sont construites entre 1838 et 1853. Les corons affectent la forme d’un trapèze divisé en quatre parties par deux axes perpendiculaires. À l’intérieur de chaque carré, l’espace laissé libre est divisé en jardins. La brique et la pierre (couronnements des pilastres, impostes et appuis de fenêtres) sont les principaux matériaux. Les quatre points cardinaux désignent les rues et évoquent directement le travail minier (galeries). Ce type d’urbanisme permet de construire un maximum de logements dans un espace limité et aussi, d’exercer une surveillance permanente sur ceux-ci. Cette surveillance est renforcée par la présence de la maison du gérant (1844) qui est partiellement intégrée à la cité via l’axe nord-sud. Pour soigner la vue du directeur sur ses installations, on décide d’embellir la rue du Midi. Des pilastres qui isolent chaque maison, deux allées d’arbres et une largeur doublée signalent l’importance du directeur. La transition de la rue du Midi à la rue du Nord s’effectue par les façades de l’épicerie et du café.
 L'origine est la création de la société du Grand Conduit de Houdeng-Aimeries (Hainaut). Il s'agit d'une des toutes premières sociétés par actions d'Europe. On extrayait du charbon, 'la terhouille', des 'carbonnières' locales de la région du Roeulx depuis le douzième siècle, mais toujours par le truchement d'associations momentanées soit familiales, soit de confrérie. En fait, l'usage du charbon comme combustible n'était pratiquement pas connu au-delà du sillon charbonnier en raison des grandes difficultés des transports. L'extraction n'était justifiée que pour la consommation domestique locale et on ne peut parler d'industrie pour ces époques reculées. Et pourtant, l'année même de la mort de Voltaire, l'année même de la révocation de l'Edit de Nantes, alors que les provinces étaient encore en guerre ouverte avec Louis XIV, un groupe de manants associés comme par miracle avec des commerçants et des financiers, lesquels étaient complices de la noblesse locale, ces personnages s'unirent pour créer pareil conduit en se faisant fort d'obtenir des
seigneurs et abbés de puissants monastères locaux des autorisations à perpétuité aux fins d'exploiter le sous-sol d'un territoire donné. Ils créèrent ainsi la société du Grand Conduit de Houdeng, par contrat signé à Mons le 14 février 1685, jour mémorable. Les comparchonniers de cet acte sont les nés BLANQUET Simon, POURBAIX ou de POURBAIX Auger, SIMON Charles, qui étaient les ouvriers d'une part et les sieurs André BLAREAU et NAVARRE, commerçants de Binche et CAUPAIN et LEGOEULLE, ces deux derniers juristes à Mons et homme de paille du seigneur de Houdeng, LE DANOIS de NEUCHATEL, d'autre part. Ce dernier était maréchal héréditaire d'Hainaut, descendant par les femmes de Nicolas ROLIN, grand chancelier du duc de Bourgogne Philippe Le Bon. Chacun de ces partenaires détenant 1/11ème du capital social (1) sauf l'avocat LEGOEULLE qui en prenait 5 parts, dont 4 étaient réservées en sous-main pour le seigneur LE DANOIS.



Il fallut pratiquement 20 ans pour terminer l'ouvrage destiné à évacuer les eaux. Il fut à peine terminé qu'il fallut en construire un second, absorbant de nouveau énergie et finances. Pendant ce temps, l'exploitation continuait vaille que vaille mais la société ne dégageait pas de réels bénéfices. Ils se firent attendre environ un siècle! Après l'installation d'une machine à vapeur qui extrayait l'eau d'une manière plus pratique qu'un conduit et qui permit d'approfondir les ouvrages (1780). Parallèlement, l'infrastructure de transport s'établit dans la région à l'époque thérésienne et le charbon pu être acheminé vers les grandes villes consommatrices.

Puis ce fut l'épopée industrielle du dix-neuvième siècle, la création de la ville champignon de La Louvière et toute l'histoire de la région du Centre, basée sur l'exploitation du charbon. La société du Grand Conduit s'était transformée par l'usage d'abord et ensuite officiellement en la société du Bois-du-Luc, raison sociale qui resta jusqu'à la fermeture en 1973

Porte guillotine, contre les emeutes ouvriéres

Pierre sculptée avec un cartouche au nom de A Blareau et millésime 1685



Houdeng-Aimeries, la cité ouvrière modèle du Bois-du-Luc (1838-1853)
 Classé Patrimoine exceptionnel de Wallonie, le site minier du Bois-du-Luc, est implanté au cœur du bassin du Centre dans la Province du Hainaut. Entre Mons et Charleroi, ce bassin ponctue le centre du sillon charbonnier qui court du Borinage à la Basse Sambre. La Louvière est considérée comme le centre de cette région. Surgie du néant en 1869, La Louvière est une de ces villes-champignons, qui se sont proliférées sous l’impulsion de l’industrialisation. La fusion de plusieurs facteurs, dont la prédominance du charbon, le développement de voies de communication (chaussées, chemin de fer, canal du Centre), l’alliance avec le capital, la consolidation des mutations technologiques de la Révolution industrielle et l’essor démographique, conduit le bassin du Centre vers un intense rayonnement industriel qui s’amorce dans la première moitié du XIXe siècle pour s’étioler dans la seconde moitié du XXe siècle. Une concentration d’entreprises assure à ce bassin un développement hétérogène. Verreries, faïenceries, entreprises de construction métallique et mécanique, industries alimentaires et vestimentaires entre autres s’installent autour des charbonnages

                            Sur le tour du terril, ou la nature à repris ses droit depuis longtemps.
                                                   Paysage minier, de Belgique.


Des nom d'un autre temps, jalonnent le parcours.

 A Bois-du-Luc, l’expression architecturale, plus conventionnelle, hérite de la rupture entre la science et la technique et les arts : l’auteur présumé des corons et des deux puits, Victorien Bourg, est un ingénieur qui se préoccupe avant tout de l’utilisation rationnelle de l’espace et les Hommes.
 En 1973, la Société du Bois-du-Luc s’arrête après une genèse de 300 ans. La fosse Saint-Emmanuel est fermée en 1959 sur décision de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA). Les habitants obtiennent le rachat des Corons par la Région wallonne et leur restauration par l’Institut National du Logement. La partie industrielle en ruines frôle l’oubli.
Grâce aux efforts de sensibilisation menés par l’abbé Robert Pourbaix (descendant de deux
« comparchonniers » cosignataires du contrat de constitution de la mine signé le 14.02.1685)
.l’initiateur du Groupe d’animation culturelle ayant fondé le musée de la mine, et au Cercle Hennuyer d’Histoire et d’Archéologie Industrielles (CHAI), cette partie est rachetée par l’Etat en 1979 et est ensuite, restaurée.
Le premier écomusée belge prend ses quartiers dans les bureaux du charbonnage et assure une valorisation du site minier et plus largement, de la mémoire industrielle avec la participation de la population locale. La collecte des témoignages matériels et oraux irrigue cette mission fondamentale avec notamment la réalisation d’expositions temporaires qui mettent en exergue les entreprises qui furent les fers de lance de la Wallonie ainsi que les relations entre l’art et la mine (cycle Extraire). Bois-du-Luc accueillera prochainement le SAICOM (Sauvegarde des Archives Industrielles du Couchant de Mons) assurant ainsi une indispensable complémentarité des archives charbonnières et industrielles. Depuis 2000, le visiteur peut découvrir tous les rouages du charbonnage, depuis l’austère bureau du directeur jusqu’à sa remontée des entrailles de la terre, à travers le parcours « Entre Homme et Machine ». Au fil du récit d’un mineur, vous découvrez les bureaux, les ateliers, la fosse Saint-Emmanuel et vous terminez au cœur de la cité dans une maison ouvrière exceptionnellement conservée.







Canal du centre


Un air d'autrefois!

Un air de famille avec les Fontinettes(prés de St Omer)
 Tout d’abord, le Canal du Centre historique et ses ascenseurs hydrauliques classés au Patrimoine mondial par l’UNESCO. Ces quatre ascenseurs, les seuls du genre encore en fonctionnement dans le monde permettent de racheter chacun une dénivellation de 17 mètres grâce à une seule source d’énergie : l’eau !
Intérieur des machinerie du XIXéme


Batiment technique des anciennes installations.


Bief aval.
 l'ascenseur funiculaire de Strépy-Thieu. C’est un ascenseur à bateaux géant de 150 mètres de haut qui rachète à lui seul une dénivellation de 73,15 mètres, un colosse de béton muni de deux bacs indépendants de 3000 tonnes qui portent les bateaux avec force et quiétude.
Ces ouvrages fluviaux exceptionnels vous attendent au Cœur du Parc des Canaux et Châteaux dans la région du Centre…. une journée inoubliable en perspective !



 

3000 tonne s'élèvent dans les airs, soutenu par plusieurs centaines de câbles de 8cm de diamètre.
Vue du haut de la dénivellation.


Maquette d'une péniche du XIX éme 



Les sites attenants au canal Charleroi-Bruxelles
 

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