« Il est temps de se demander si ceux qui créent la richesse n’ont aucun droit aux bienfaits et aux splendeurs qu’elle procure, et si ce droit reconnu, il n’en résulte pas pour tous le devoir d’employer davantage la richesse au profit des populations qui la produisent. »
Godin, Solutions sociales, 1871, p.39 – Chapitre IV-3
Le dimanche 15 avril, les "Randonneurs de Noyelles les Vermelles" avaient un déplacement à lajournée, vers Guise dans l'Aisne, un trajet de prés de 2 heures, en covoiturage départ de Noyelles à 7H30 point de rassemblement pour la rando matinale, l'Eglise de Vadencourt, situé au coeur de la vallée de l'Oise, dans un écrin de verdure
Un village riche d'un passé architectural culturel et historique, comme en témoigne les maisons sculptées par Nicolas Grain, Les deux maisons sont l'oeuvre et la propriété du maître maçon Nicolas Grain (1750-1823) , maçon de métier, mais également sculpteur, relieur, poète et mémorialiste amateur. La première maison est appelée Maison du soleil (motif central du pignon). La seconde maison, édifiée vers 1775, dite Maison de la fidélité conjugale, comporte des détails sculptés et des thèmes évoquant la vie conjugale de Nicolas Grain.
La commune s'étend sur 12,2 km² et compte 634 habitants depuis le dernier recensement de la population. Entouré par les communes de Proix, Grand-Verly et Guise, Vadencourt est situé à 23 km au Nord-Est de Saint-Quentin la plus grande ville aux alentours.
Situé à 93 mètres d'altitude, La rivière l'oise, le Ruisseau des Fonds sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de Vadencourt.
La commune est proche du parc naturel régional des Ardennes à environ 6 km.
Le maire de Vadencourt se nomme Daniéle LE BITOUZE.
Les uns après les autre la trentaine de participants se retrouvérent face à l'église, avant le départ de la rando, concocté par Jean-Pierre, Dominique et Geneviéve qui avaient repéré les lieux il y as quelque temps.
Les citoyens de Vadencourt sont nommés les Vadencourtois et les Vadencourtoises
Le parcours empruntât les ruelles du village, petit bourg au relief particulièrement tourmenté, parcouru par deux petites rivières le Noirieu et l'Oise et abrite aussi le canal de la Sambre à l'Oise .Champs,pâtures et un petit bois entoure le village laissant admirer au passage un puit couvert, des animaux diversMoulin à Farine, de 1763 Patrimoine classé de Grand Velry
Non loin de là, le canal de la Sambre à l'Oise
La construction du canal de la Sambre à l'Oise fut décidée au début du XIXe siècle dans le but d'alimenter Paris en charbon belge extrait dans le bassin minier de Charleroi, la production des mines du Valenciennois ne suffisant plus.
Petite déviation de l'oise, qui procurait autrefois une force motrice, au abord Lesquielles Saint Germain
L'ancienne Gare des Chemins de Fer du Nord de Lesquielles Saint Germain
De l'autre côté de la vallée de l'Oise, notre chemin emprunte, a partir de l'ancienne gare, le tracé le la voie ferrée, jusqu'à l'entrée de Vadencourt point de retour de notre randonnée matinale.
De retour à nos véhicule nous prenons la direction de Guise, c'est au Familistére, et en particulier au Restaurant "La buandrie" que nous prendons notre repas!
Construite sur les rives de l’Oise en 1870, la buanderie-piscine comporte quatre espaces distincts. Le rez-de-chaussée accueille une buanderie, large hall à trois nefs séparées par deux files de poteaux de fonte dont le sol creusé de rigoles permettait l’écoulement des eaux sales de la lessive. A l’aplomb de celle-ci, un vaste séchoir à linge utilisé en cas de mauvais temps se déploie sous les combles. Il est ventilé grâce à des ouvertures à claustra : une grande baie occupant tout le pignon de la façade ouest et des percements placés sous la sablière de la charpente. La façade nord du bâtiment est flanquée de cabines de bains qui s’ajoutaient à celles du rez-de-chaussée du Palais Social. Situées à mi-chemin de l’usine et du Palais Social, elles facilitent l’usage des bains par le personnel de la fonderie quittant l’atelier pour rentrer à leur domicile
Ensuite tous participrérent à la visite guidée du Familistére GODIN
Mais l’élément le plus spectaculaire de cet ensemble est probablement la piscine dont l’entrée est abritée par un porche formant la façade du bâtiment du côté de l’usine. Construction aveugle, elle dispose d’un éclairage zénithal. Son bassin de 50 m² et profond de 2,50 m est équipé d’un plancher mobile en caillebotis qu’un treuil permet de relever jusqu’à la surface de l’eau. Les enfants des différentes classes d’âge peuvent ainsi apprendre à nager sans danger et s’adonner à la baignade.
La façade du Théâtre
Le théâtre n’apparaît pas dans le projet primitif de Jean-Baptiste André Godin. Ce n’est qu’après l’achèvement du pavillon central du Palais Social en 1865, qu’il décide de construire en face de celui-ci, sur la rive sud de la place, un théâtre et des écoles. Il est inauguré le 2 juin 1870, en même temps que les deux premiers bâtiments d’école qui le flanquent.
Une visite complétée par un superbe spectacle vivant interactif de l'oeuvre de Godin
Un beau Théâtre à l'italienne de 350 places, fraîchement restauré.
Le corps central du Familistère.Le développement industriel de la manufacture et le succès de la première unité d’habitation, l’aile gauche achevée en 1860, favorisent le lancement rapide d’une seconde campagne de travaux. Le pavillon central du Palais Social est édifié entre 1862 et 1864. Le bâtiment, dont les dispositions sont identiques à celles de l’aile gauche primitive, est le plus vaste du Palais projeté en 1858. Il comprend près de 150 appartements et sa cour intérieure couvre une superficie de 900 m². Une horloge et un belvédère, souvenir de la tour d’ordre du Phalanstère, dominent la façade sur la place qui prend alors forme.
La cour du pavillon central remplit des fonctions sociales particulières. Une épicerie et une mercerie occupent le rez-de-chaussée de l’aile sud. Elles sont complémentaires des magasins logés dans les économats et permettent aux habitants de s’approvisionner sans quitter le Palais. Le service médical et la pharmacie mutualistes sont également installés au rez-de-chaussée.
La cour intérieure de l'une des ailes du Familistère
Jean-Baptiste André Godin naît en 1817 dans une famille très modeste à Esquéhéries (Aisne). C’est en parcourant la France pour perfectionner son métier de serrurier qu’il se met en quête d’un idéal pratique de justice sociale. Cet ouvrier inventif crée en 1840 un petit atelier de fabrication de poêles en fonte de fer. Une vingtaine d’années plus tard, Godin est devenu un remarquable capitaine d’industrie, à la tête d’importantes fonderies et manufactures d’appareils de chauffage et de cuisson à Guise et à Bruxelles. Cet industriel autodidacte atypique est aussi journaliste, écrivain et homme politique. Il devient député de l’Aisne en 1871.
Nourri des idées Saint-Simon, d’Etienne Cabet ou de Robert Owen, Godin a en 1842 la révélation de la doctrine de Charles Fourier. Il sera socialiste phalanstérien. Godin adhère à l’École sociétaire fondée par les disciples de Fourier. Le jeune industriel se révèle plus déterminé que le polytechnicien Victor Considérant dont il a soutenu en 1853 l’essai de colonie fouriériste au Texas. De 1859 à 1884, Godin bâtit à proximité de son usine de Guise une cité de 2000 habitants, le Familistère ou Palais Social, la plus ambitieuse expérimentation de l’association du travail, du capital et du talent qui ait été conduite. Le Familistère est une interprétation critique originale du Phalanstère de Fourier : une utopie réalisée.
Pendant trente ans, avec l’aide de sa compagne Marie Moret, Godin se consacre entièrement à sa mission réformatrice. Il surmonte toutes les oppositions : du Second Empire, puis de la République conservatrice, de ses concurrents en industrie, des fouriéristes, des habitants de la ville, de sa femme, de son fils, des employés et ouvriers de ses usines. Cependant, à partir de 1864, de nombreuses personnalités et délégations de coopérateurs de réputation nationale et internationale, visitent le Palais social et contribuent à faire connaître l’expérience de Godin en France et surtout à l’étranger : le philosophe Jules Simon ; l’architecte Henry Roberts, Wladimir Taneeuw, avocat fouriériste russe ; le pédagogue Jean Macé ; Edward Vansittart Neale, leader du mouvement coopératif anglais ; le poète et député Clovis Hugues ; les délégations des chambres ouvrières de Paris ; le socialiste américain Lawrence Gronlund, August Strindberg, Émile Zola…
Mausolée de GODIN et sa compagne Marie Moret au fond du jardin public du Familistére.
Godin meurt en 1888. Il laisse un patrimoine bâti d’une ampleur exceptionnelle, plusieurs ouvrages importants sur la question sociale et, surtout, l’exemple d’une organisation profondément réformatrice. Longtemps méconnu, Jean-Baptiste André Godin est considéré aujourd’hui comme un des pères de l’économie sociale.
« Le progrès social des masses est subordonné au progrès des dispositions sociales de l’architecture. »
Godin, Le Gouvernement…, 1883
Exemple de maçonnerie visible sur les batiments du familistére,
Les randonneurs en visite dans les bâtiments.
Plan général du Familistère
Une bonne journée de découverte pour tous, une philosophie a découvrir, nous encourageons jeunes et moins jeunes a aller découvrir ce joyaux de notre région.
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