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vendredi 2 septembre 2011

Journée entre Monts des Flandres et Collines d'Artois


Dans un des endroits les plus profonds de la vallée de la Laquette, a cinq heures de marche de St Omer, trois petites d'Aires sur la Lys, et une bonne heure de la vielle ville de Thérouanne, se trouve le village d'Erny St Julien. Les collines boisées, qui l'entourent de nombreux bouquets d'arbres le cachent aux yeux du voyageur, qui ne l'aperçoit qu'une fois arrivé.
Erny-Saint-Julien, coin secret de l’Audomarois… Petit village au creux de la vallée de la Laquette, point de départ de belles ascensions en pente douce qui vous emmènent sur les monts de Ricamet, d’Erny ou de Cuhem. Quel que soit votre choix, l’église d’Erny sera votre point de repère. Pour qui n’a pas préparé son itinéraire, le mont de Cuhem sera l’objectif le plus simple. Il suffit de suivre le panneau qui, à lui seul, fait déjà un peu rêver : Point de vue. Suggestion en forme de conseil : prenez le pique-nique dans le sac à dos et profitez des tables qui se trouvent pratiquement au sommet… Histoire de vous donner le temps de vous imprégner des paysages qui s’offrent à vous. Vallons et bosses boisées, paysage de bocage encore préservé. Lorsque le temps est clair, la vue s’étend sur toute la plaine de la Lys. Le vert domine, même si, avec la saison qui avance, certaines parcelles plantées de blé, vont dorer au soleil.

La petite route et le large chemin qui vous mènent à l’aire de pique-nique, vous autorisent à partir avec bébé dans sa poussette. Voire au-delà, suivant le balisage du GR 127, en s’enfonçant dans la forêt.
Suivant toujours le balisage rouge et blanc, et quittant la fraîcheur du sous-bois, le promeneur retrouvera son beau paysage de collines un peu plus loin. Ici perdrix et lapins sont légion. Une curiosité pour les tout-petits.
Le reste de l’itinéraire sera à réserver au marcheur qui veut faire une boucle. Suivant encore le GR 127, il retrouvera un chemin forestier qui le fera passer sur l’autre flanc du mont avant d’amorcer la descente qui le ramènera tout droit dans le centre du village.
Mont de Cuhem, compter 1 h 30 pour la boucle. Suivre la flèche Point de vue, puis le balisage du GR qu’il faut abandonner au retour au niveau du cimetière pour prendre la rue de Laires qui ramène à l’église. Le foyer rural d’Erny vous propose aussi un circuit baptisé le sentier des Trois-Monts (6, 11 ou 17 km). Descriptif à demander à l’office de tourisme de Fauquembergues (tél. 03 21 38 38 51). Si vous optez pour cette solution, procurez-vous aussi la carte IGN du secteur.

Un peu d'histoire sur Erny, qui ne se vit ajoindre le vocable St Julien que vers 1650 environ, comme en atestent quelques écrits, ajouté  avec les maladie infectieuse, lépre, peste propagées par les croisades Erny, Ernus, Arnus... peut être le nom d'un Homme, par ailleurs une léproserie fut instituéeà St Pol vers 1220 par Guy II de Châtillon, et peu aprés à Eregny. Le village fut une châtellenie de ce coté au XIIéme.
On cite aussi le passage en 1513, de Pierre Du Terrail dit "Seigneur de Bayard"Lors de la bataille de Guinegatte, à la journée des Eperons le 16 août 1513, fait prisonnier à Erny-St Julien qui passa sur le pont du village
Les XIX et XX éme siécle voient la construction de l'église actuelle,(l'ancienne détruite en 1871, trés saccagée sous la révulution, semblait remonter aux XII et XIII siécles.) des écoles, de l'ancienne Mairie, du presbytére, du chateau, des chapelles, des ouvertures et améliorations du réseau routier.
Aprés avoir eut pour principale acivitée, l'élevage et la culture, complété par l'artisanat et le commerce, le village comme beaucoup d'autres  sous la révolution avait aussi une activité de tissage, il y eut aussi une brasserie et plus tard une briquetterie et une scierie.
St julien de Brioude, officier Romain martyrisé en 304 serait apparu et aurait fait jaillir une source à ses pieds pour appaiser les souffrances d'un homme couvert de plaies.
                             Statue de St Julien dans l'église

Maison de silex et de briques, de la campagne prés d'Ergny.

Petite maison de la place d'Aire sur la Lys, du XVII éme.

              Le Bailliage

Construit grâce à un impôt sur le vin et la bière, le Corps de garde est l'œuvre d'un Airois, Pierre Framery. Il fut inauguré le 22 novembre 1600.
Continuellement corps de garde pour la milice bourgeoise, il s'appelle aussi Bailliage, car il a servi de tribunal pour le bailli pendant une cinquantaine d'années.
Après la révolution, le premier étage fut affecté à la justice de paix, et le rez de chaussée à la garde nationale.
En 1870, il devint le siège de l'octroi, puis du commissariat de police.
Il a subi de nombreuses réfections et modifications au cours des siècles ; un ravalement eut lieu en 1973. En 1991, l'intérieur fut restauré.
La structure du Bailliage est médiévale, mais son décor Renaissance, italianisant par son attique : une frise sculptée court sur les quatre côtés du bâtiment :
- côté rue d'Arras, les quatre éléments : l'Air, la Terre, le Feu et l'Eau ;
- côté rue du Bourg ; les trois vertus théologales : la Foi, la Charité et l'Espérance ;
- côté Grand-Place ; les quatre vertus cardinales : la Prudence, la Justice, la Force, et la Tempérance ;
- le côté adossé à la maison voisine est difficilement visible de la rue.
Huit colonnes monolithiques supportent l'étage sur des arcs en anses de panier. Au-dessus de celles-ci, une frise représente la croix de Bourgogne avec les insignes de la Toison d'or et des trophées d'armes.
Située au coeur de la ville, au croisement de la rue du Bourg et la rue de Saint-Omer,
 la Maison de têtes attire l’œil par son aspect insolite.

La façade porte la date de 1865 qui marque l’achèvement des travaux de transformation de la façade.La maison a été constituée par la réunion de deux maison voisines, reconstruites après le siège de 1710 : les grès du soubassement, plus blancs à droite, l’attestent.
En 1858, Philippe Delbende, borloger-orfèvre, agrandit son atelier en achetant la maison voisine. Il entreprit de réunir les deux maisons par un seul toit et un seule façade dont il conçut lui même la structure et la décoration. Compagnon du Tour de France, il sculpta les ornements, la porte et les volets.
Une frises de nombreuses têtes sculptées, toutes différentes, constitue une étonnante galerie de portraits.


                                                                 Le Beffroi
Cher au cœur des Airois, le Beffroi dresse son élégante tour de 58 mètres au-dessus de la ville. Solide construction de pierre et de brique, le Beffroi fut édifié en même temps que l'Hôtel de Ville, sur les plans d'Héroguel et terminé en 1724.

Le premier étage forme la " salle du Loup ". Le Magistrat y abritait autrefois les biens les plus précieux de la Commune : documents et sceau de la ville. Les archives y furent longtemps entreposées.
Avant la Révolution, le Beffroi disposait de deux cloches : la Bancloque, pour appeler la population en cas de danger - incendie ou guerre -, et le Vigneron, pour annoncer la fermeture des cabarets.
En haut de la tour se trouvait le guetteur. Il ne disparut du ciel airois qu'en 1914, après l'incendie du 9 mars qui découronna la tour. Une horloge à quatre cadrans fut posée en 1724.
Aujourd'hui, le carillon de la tour règle encore la vie des Airois et lance, tous les quarts d'heure, les notes joyeuses de ses rondes et de ses romances.


La Chapelle des Jésuites Saint-Jacques
Grâce à des dons de riches bourgeois, la construction de la chapelle de l'ancien collège des Jésuites, débuta en 1682 et dura six ans.
Propriété de la ville, elle ne fut pas vendue comme Bien National mais fut affectée à plusieurs usages, notamment au stockage d'objets militaires. Lazare Carnot, président des Amis de la Constitution, y fit ses débuts politiques en 1791.
La chapelle, de style baroque, dresse sa façade imposante rue de Saint-Omer. Elle est rehaussée de pilastres avec châpiteaux composites et se divise en trois niveaux séparés par une corniche.
Le premier niveau est décoré de trois niches, de deux panneaux carrés avec losanges et d'un portail en pierre bleue, aux colonnes annelées et au fronton interrompu.


En 1059, Bauduin V, Comte de Flandre, crée un Chapitre de Chanoines et la construction d'une église dédiée à saint Pierre est alors décidée. Cette église ne sera consacrée qu'en 1166 par Milon, évêque de Thérouanne. En 1492, les Chanoines reconstruisent leur église de style gothique flamboyant, l'actuelle Collégiale. Mais les sièges de 1641, de 1676 et surtout celui de 1710 endommagent l'édifice. Après les bombardements de 1710, les voûtes de la nef et du chœur s'effondrent et la tour s'écroule. La reconstruction commencera en 1726 et durera jusqu'à la veille de la Révolution.


La poudrière d'Aire-sur-la-Lys est la seule en France à avoir conservé son mur d'isolement en briques, chapeauté d'un lit de pierre.
Exceptionnellement, depuis trois siècles, cet édifice n'a pas subi de modifications. Le magasin à poudre est issu d'un plan-type de longueur variable selon ma capacité recherchée et Vauban en a réalisé un grand nombre. Construit à " l'épreuve de la bombe ", le magasin à poudre d'Aire est donc implanté dans un bastion creux à l'écart de l'agglomération pour d'évidentes raisons de sécurité et entouré par une enceinte d'isolement destinée à éviter la malveillance ou l'accident.

Le magasin à poudre est constitué d'une épaisse voûte en ogive, s'appuyant sur des piédroits massifs, épaulés de chaque côté par trois puissants contreforts qui, selon les calculs de Vauban, viennent équilibrer les poussées latérales et sommitales.


L'entrée fortifiée de la Lys
Vers 1200, Aire fut entourée de remparts. Mais les entrées constituaient le point faible des fortifications, aussi étaient-elles l'objet de soins particuliers.
La Lys entre dans Aire à l'ouest de la ville. Cette entrée fut fortifiée par la Tour de Beaulieu qui était reliée au Château par un mur d'enceinte. Au XVIe siècle Charles Quint, devant la menace de la garnison française de Thérouanne, fit construire un bastion pour renforcer la défence et protéger la porte.
Vestige de l'enceinte médiévale, la porte fortifiée de la Lys dresse son imposante silhouette sur la face occidentale de la ville.
La rivière pénètre maintenant par deux arches en " ogives versées ". Chaque arche renferme un logement dans lequel descendaient des herses - grilles armées de pointes qu'on abaissait pour empêcher l'accès à la placeforte.
La Lys emprunte ensuite un passage souterrain d'environ cinquante mètres dont la voûte est en briques et en grès.
La porte de Beaulieu, entièrement en briques, est flanquée de deux tours circulaires.


C'est ainsi que les casernes d'Aire furent reconstruites et Vauban qui avait réalisé les citadelles de Lille et d'Arras en 1668 et 1670 lança dès 1679 les premiers programmes spécialisés de logements de troupes.
 Les casernes Taix et Listenois représentent le casernement type de Vauban.

Celui-ci imagina un plan préétabli sue l'on retrouve dans toutes les anciennes villes de garnison de France et de Navarre. Le plan type de caserne à la Vauban constitue en une cellule élémentaire verticale.
Cet ensemble comprend une cage d'escalier centrale, encadrée à chaque niveau de quatre chambrées de douze hommes ; une cheminée assure le chauffage et la cuisson des aliments
Ainsi sur trois niveaux : le rez-de-chaussée, le premier étage et les combles, on pouvait loger trois fois quarante-huit hommes : soit cent quarante-quatre soldats, ce qui correspondait à l'effectif d'une compagnie d'infanterie. Chaque chambrée de douze hommes n'était meublée que de quatre lits et les soldats préparaient eux-mêmes leurs repas car dans ces nouveaux casernements il n'y avait ni réfectoire, ni cuisine. Les lieux d'aisance étaient à l'extérieur du bâtiment au pied du rempart.


Reconstruit après le siège de 1710, l'Hôtel de ville fut édifié sur les anciennes halles échevinales.

Après accord en 1715 de Louis XIV - l'un des derniers actes politiques - les travaux commencèrent le 11 mai 1716 et durèrent, pour l'essentiel, jusqu'en 1721. Ils furent confiés à Héroguel, architecte du roi, et financés par des taxes sur le tabac et la bière. Caractéristique du style classique - son architecture n'est pas sans rappeler celle de Versailles - l'édifice présente une façade majestueuse percée de deux larges portes centrales, l'une menant à un escalier monumental, l'autre à la galerie des Halettes.
La façade est parfaitement ordonnancée par dix pilastres, dont deux doubles, encadrant les fenêtres.

Une petite ville comme Aire-sur-la-Lys a conservé une part de son charme parce qu’elle est restée, en partie, en marge du progrès économique. Et ce charme est originale : maisons anciennes où de révèle un sens étonnant des proportions de la polychromie, avec le rythme donné par les pilastres, les cordons de pierre, les corniches et les bandeaux qui ornent les façades pittoresques souvent enrichies d’une sculpture luxuriante.

Les maisons de la Grand’Place présentent une harmonie remarquable. La maison située à l’angle de la Place et de la rue Notre-Dame fut construite en 1778, « sur le goût moderne », par Védicien Thomas, marchand et fabricant de tabac.
La Collégiale Saint-Pierre est un monument de style flamboyant. Le rez-de-chaussée est d'un gothique archaïsant mais les étages supérieurs de la nef et du chœur (transept exclu) correspondent à l'âge classique.

. Mais le 8 août 1944, une bombe éventra l'abside et les chapelles rayonnantes, elle pulvérisa la statue de Notre-Dame Panetière, la protectrice de la cité, ainsi que tout le mobilier intérieur dont un magnifique maître-autel en marbre de Carrare. Ce dimanche 21 août, s'achevait la neuvaine de Notre Dame de la Pannetiére, et une procession comme il y a longtemps que nous en avions vu avait lieu.
Pendant la Révolution, le curé constitutionnel Courtois, a doté la Collégiale d'un magnifique buffet d'orgue datant de 1633. C'est l'orgue de l'ancienne abbaye de Clairmarais

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